Le corps de la rivière
(Jacqueline et la rivière)

Branches de tilleul, fil
Dimensions variables
En cours
Lorsqu’une branche tombe dans la rivière, elle tourne sur elle-même, cahote, et finit par adopter une position définitive : à la surface de l’eau, une branche n’a qu’un seul point d’équilibre. En retirant l’écorce mouillée sous la ligne de flottaison, mue de l’immersion, on révèle l’empreinte de l’eau par le bois nu. Suspendues au-dessus du sol, sur un même plan, les branches sculptées recomposent la surface de l’eau. À l’image du corps disparu de la baleine que son squelette nous permet de nous figurer, la sculpture ranime, en creux, le corps de la rivière.